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• Jésus-Christ et la femme adultère •

Jésus s’est rendu sur le mont des Oliviers, une colline située à l‘est de Jérusalem. Le matin suivant, de bonne heure, Il retourne au temple, et tout le monde vient auprès de lui. Jésus s’assoit et se met à enseigner. Il se heurte à l'incompréhension des scribes, maîtres de la loi, et des pharisiens qui n'ont pas la même conception que lui à propos de l’observance des commandements de Dieu. Jésus leur déclare qu’ils sont aveugles et qu’ils égarent la communauté des fidèles.

Les scribes, maîtres de la loi, et les pharisiens le traitent alors de blasphémateur.
Ils cherchent dorénavant à lui tendre des pièges. Ils amènent une femme et ils la placent devant tout le monde. On vient de la surprendre en train de commettre un adultère. Ils disent à Jésus :

« Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.
Dans la loi, Moïse nous a ordonné de lapider de telles femmes.
Et toi, qu’est-ce que tu dis ? »

Les scribes, maîtres de la loi, et les pharisiens disent cela pour tendre un piège à Jésus afin d‘avoir une raison de l’accuser.

Mais Jésus se baisse et il écrit avec son doigt sur le sol.

Les scribes, maîtres de la loi, et les Pharisiens continuent à l’interroger. Alors Jésus se redresse et leur dit :

« Que celui parmi vous qui n’a jamais commis de péché, jette le premier la pierre contre elle. »

Ensuite, Jésus se baisse de nouveau et il se remet à écrire sur le sol.

Quand les gens ont entendu les paroles de Jésus, accusés par leur conscience, ils se sont retirés l’un après l’autre. Jésus reste seul avec la femme qui se tient devant lui. Il se redresse et, ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit :

« Femme, où sont ceux qui t'accusaient ?
Personne ne t'a condamnée ? »

La femme lui répond :

« Personne, Seigneur. »

Jésus lui dit :

« Moi non plus, je ne te condamne pas. Tu peux t’en aller, et maintenant, ne commets plus de péché. »

Évangile selon l’apôtre Jean, chapitre 8, versets 1 à 11
Pericope Adulterae

Nous n'aurons jamais fini de nous convertir en lisant au chapitre 8 de l'Évangile selon Jean cet épisode évangélique au sujet d'une femme adultère que Jésus sauve.

Nous n'aurons jamais fini de nous convertir en lisant ce passage qui décrit une confrontation entre Jésus, les scribes et les pharisiens à propos de savoir si cette femme, coupable d'adultère, doit être lapidée.

Lapider signifie tuer quelqu'un à coups de pierres.

La lapidation, du latin lapis (pierre), donnant le verbe lapidare, littéralement « tuer à coups de pierres », est une forme d'exécution pour punir divers crimes et attitudes jugées criminelles, tant dans le Pentateuque (la Torah) que dans les écrits rabbiniques (le Talmud), concernant plus particulièrement l'adultère.

L'expression "jeter la première pierre" est tirée de ce passage évangélique.

Que dit la loi hébraïque concernant l’adultère ?

Le verset 10 du chapitre 20 du Lévitique ainsi que le verset 22 du chapitre 22 du Deutéronome nous en donnent la réponse.

"Si un homme commet un adultère en prenant une femme mariée, s'il commet un adultère en prenant la femme de son prochain, l'homme et la femme seront punis de mort. Ils sont adultères tous les deux." (Lévitique, 20:10)

"Si on surprend un homme en train de coucher avec une femme mariée, on les fera mourir tous les deux, l’homme et la femme. De cette façon, vous enlèverez le mal du milieu d’Israël." (Deutéronome 22:22)

De quelle manière faut-il faire mourir l’homme et la femme adultères ?

Selon les scribes et les pharisiens dans la Loi, Moïse leur a ordonné de lapider les femmes de ce genre. Ils demandent alors à Jésus :

« Toi, quel est ton jugement sur ce cas? »

Jésus empêche l'exécution et dénonce l'hypocrisie des scribes et des pharisiens.
Il leur dit :

« Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché
lui jette la première pierre. »

Après avoir entendu les paroles de Jésus, personne n’ose lapider la femme adultère. Ses accusateurs se sont esquivés l'un après l'autre, laissant finalement Jésus seul avec la femme, qui est restée au milieu de la cour du Temple.

Jésus reste seul avec la femme en face de lui. Il lève la tête et lui dit :

« Eh bien, où sont donc passés tes accusateurs ?
Personne ne t'a condamnée ? »

« Personne, Seigneur », lui répond t-elle.

Alors Jésus reprend :

« Je ne te condamne pas non plus.
Va, mais désormais, ne pèche plus. »

Jésus accorde le pardon à la femme qui a été prise en flagrant délit d’adultère.

• Il la libère de toute condamnation quand il lui a dit : "Je ne te condamne pas non plus".
• Il la laisse partir en paix. Jésus lui dit : "Va." Ce "Va" est une délivrance et une renaissance.
• Il l'invite à changer de vie en lui précisant : "Désormais ne pèche plus".
  Jésus n'approuve pas les actes qui ont été reprochés. Il les remet à leur juste place : un péché reste un péché. Il rappelle à la femme qu’elle a bien commis une faute. Mais Jésus lui offre le pardon en lui montrant la route à suivre pour qu’elle ne vive plus dans le péché.

Le récit de cette femme surprise en flagrant délit d'adultère vient balayer toute dureté ou intransigeance en nous, et surtout nous interroger sur l'image de Dieu qui remplit notre cœur :

un Dieu juge ou un Dieu qui pardonne ?
un Dieu qui condamne à mort ou un Dieu qui sauve ?

L’attitude de Jésus

• Pardonner
  Accorder le pardon
  Le pardon est un acte par lequel Dieu, dans les religions judéo-chrétiennes, absout les péchés d'une personne.

Un péché est une faute commise volontairement et consciemment contre Dieu ou contre la loi de Dieu.

Quand nous commettons donc volontairement et consciemment une faute ou des fautes contre Dieu nous transgressons sa Loi.

Quand nous commettons un péché, nous offensons Dieu.

Dieu souffre de nos péchés. Néanmoins, dans son immense amour, Jésus, le Fils Unique de Dieu apporte le pardon et non la condamnation.

Jésus n’est pas venu pour une application stricte de la loi que Dieu a donnée à Moïse, qu’il n’est pas venu pour faire appliquer une loi morale vide de sens, mais Jésus est venu pour témoigner de l’amour du Père envers tous les hommes.

Jésus a lui-même dit qu'il n'était pas venu abolir la Loi, mais l'accomplir.

Jésus n’est pas venu pour juger le monde qui se livre à toutes sortes de débauches. Il est venu nous enseigner. Il est venu nous apprendre :

• Pourquoi ne pas commettre l’adultère ?
• Pourquoi ne pas voler ?
• Comment ne pas tomber en tentation ?
• Comment vaincre le mal ?
• Auprès de qui trouver le pardon ?

Jésus dit :

« Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs. »

Évangile de Jésus-Christ selon Luc, chapitre 5, versets 31-32

« Celui qui croit en moi croit, non pas en moi, mais en celui qui m'a envoyé ; et celui qui me voit, voit celui qui m'a envoyé. Je suis venu comme une lumière dans le monde afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. Si quelqu'un entend mes paroles et ne les garde point, ce n'est pas moi qui le juge ; car je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde. Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge ; la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour. Car je n'ai point parlé de moi-même ; mais le Père, qui m'a envoyé, m'a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. Et je sais que son commandement est la vie éternelle. C'est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites. »

Évangiles de Jésus-Christ selon Jean, chapitre 12, versets 44-50

Quand notre cœur s’endurcit jusqu’à émettre un jugement de valeur à l'égard d’autrui sans chercher à le comprendre et à le condamner Jésus assouplit notre cœur. Il nous guérit de tout mal en nous faisant connaître la miséricorde.

Sa mission n’est pas de nous condamner. Il a de la compassion pour nous.

Si nos péchés lui sont infiniment douloureux, sa miséricorde est infiniment grande.

Dieu ne désire pas notre mort, mais notre salut. La miséricorde de Dieu est sans limite. Jésus est venu apporter la vie et nous délivrer du péché.

PRIÈRE

Jésus Christ, Tu ne veux pas la mort des pécheurs mais tu veux que tous accèdent à la plénitude de la vie en Toi. Aide-moi à me réjouir avec la multitude des anges pour la conversion d’un seul pécheur. Garde-moi de juger et de condamner ceux qui ont besoin de Ta miséricorde.

Puissent ces paroles « Moi non plus, je ne te condamne pas » être miennes.

Dieu, Père miséricordieux, Tu as pitié de celui qui se reconnaît pécheur. Regarde-nous avec bonté car nous ployons sous le poids de nos fautes. Accorde-nous, par les mérites de la passion de Ton Fils Jésus Christ, un cœur renouvelé par ton pardon et par la grâce de l’Esprit Saint.

Nous te le demandons par Jésus Christ, notre Seigneur.

Amen

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